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Le Mexique a sauvé la CELAC

dimanche 26 septembre 2021, par Ángel Guerra Cabrera

Le sixième sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), qui s’est tenu au Mexique, a été un succès incontestable pour le président Andrés Manuel López Obrador et la diplomatie mexicaine. Seul un gouvernement aussi prestigieux et respecté pour son grand soutien populaire, son indépendance en matière de politique étrangère et l’esprit de concorde avec lequel il traite les conflits, que l’actuel gouvernement mexicain, disposait du leadership nécessaire pour assumer la présidence pro tempore de l’organisation de 32 membres et la relancer vers son plein fonctionnement dans une région aux dirigeants aussi hétérogènes sur le plan idéologique. L’accueil déférent et amical du président cubain Miguel Díaz-Canel en tant qu’invité d’honneur à la cérémonie centrale de l’indépendance du Mexique et les magnifiques discours prononcés par lui et son hôte Lopez Obrador, ainsi que l’arrivée surprise du président vénézuélien Nicolás Maduro, ont créé une atmosphère très propice au début du sommet. Tous trois, ainsi que leurs homologues Luis Arce (Bolivie) et Pedro Castillo (Pérou) et les premiers ministres de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et de la Dominique, Ralph Gonsalves et Roosevelt Skerrit, ont également largement contribué à donner une substance et une orientation au sommet.

La Celac s’est retrouvée en soins intensifs suite aux positions monroïstes*, de rejet de l’unité, de l’intégration et de la solidarité des gouvernements de NotreAmérique tels que Mauricio Macri, Pedro Pablo Kuczynsky, Jair Bolsonaro, Iván Duque et d’autres gouvernements peu présentables dans la région, au mieux indifférents à ces objectifs. Bolsonaro est allé jusqu’à retirer le Brésil de l’organisation. Rappelez-vous comment, avec le traître Lenín Moreno, ils ont dissous l’Unasur et même retiré la statue érigée à Néstor Kirchner de son ancien siège à Quito.
Dans cette situation, les sommets annuels de la Celac ont cessé de se tenir en 2017 et c’est sans doute l’arrivée de gouvernements populaires au Mexique (2018), en Argentine (2019), la restauration de la démocratie en Bolivie (2020) et la ferme unité des gouvernements de l’Alba-TCP qui ont créé l’environnement propice à sa relance énergique, fruit d’un consensus patiemment élaboré au fil des mois par le Mexique. Il convient de rappeler que la clé du fonctionnement de la Celac est "l’unité dans la diversité", en mettant l’accent sur ce qui unit et non sur ce qui divise entre les gouvernements ouvertement de droite et les gouvernements populaires, de gauche ou socialistes, qui sont appelés à coopérer et à travailler ensemble sur de nombreuses questions d’intérêt commun. Dans le processus de sauvetage de la Celac, le Mexique a placé au centre la lutte contre la pandémie, la production de vaccins dans la région et leur acheminement vers les pays les plus nécessiteux, ainsi que le projet d’agence spatiale latino-caribéenne, déjà approuvé. Avec le même dévouement, il a réussi à obtenir un consensus sur une déclaration finale substantielle de 44 points, respectueuse des différents points de vue, de la tradition et du patrimoine documentaire de l’organisation et de ses prédécesseurs : le Groupe de Rio et les sommets d’Amérique latine et des Caraïbes tenus à Mexico (2010) et à Caracas (2011), ce dernier étant le sommet fondateur, présidé par Hugo Chávez.
La Déclaration de Mexico est un magnifique document, qui prend en compte les questions déjà mentionnées, et s’inscrit à plusieurs reprises dans le respect du droit international par les États membres, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres instruments fondamentaux du droit international. À cet égard, elle appelle à "l’égalité souveraine des États, le règlement pacifique des différends, la coopération internationale pour le développement, le respect de l’intégrité territoriale et la non-intervention dans les affaires intérieures des États". Elle réaffirme son attachement à la défense de la souveraineté et au droit de chaque État de construire son propre système politique, à l’abri des menaces, des agressions et des mesures coercitives unilatérales, dans un climat de paix, de stabilité, de justice, de démocratie et de respect des droits de l’homme".
Dans un contexte tel que celui déjà évoqué, il est normal que des actes de provocation soient provoqués par Washington, comme les diatribes diffamatoires des présidents de l’Uruguay et du Paraguay contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, que Maduro et Díaz-Canel ont remis à leur place mais sans leur donner l’occasion de détourner la réunion de son cours. Le sommet a également abordé la question du changement climatique, s’est mis d’accord sur un fonds commun pour faire face aux catastrophes naturelles, ce phénomène étant en augmentation, et a notamment adopté une résolution forte demandant aux États-Unis de lever le blocus de Cuba. Enfin, elle a jeté les bases de la nouvelle présidence qui sera élue pour travailler sur des bases solides. Le message chaleureux du dirigeant chinois Xi Jinping, qui annonçait une nouvelle étape dans les relations du géant asiatique avec la CELAC, a revêtu une grande importance.
Angel GUERRA in Telesurtv.net
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*réf à la doctrine Monroe, 5ème pdt des usa : « L’amérique aux américains »